L'île Sainte-Marie nous accueille paisiblement.
Dès notre débarquement, nous avons un joli point de vue sur l'église de 'île, la plus ancienne de tout Madagascar. Datant du milieu du 19e, elle domine toujours fièrement sur un petit promontoire rocheux.
L'attitude des gens de cette petite île contraste avec ceux de l'île Rouge.
Ici, nous nous sentons moins oppressés par les interpellations des taxi-man et les locaux.
La vie semble suivre un long chemin tranquille, un peu éloignée des problèmes économiques et sociaux que connait le pays...
Nous partons faire une balade à pied dans le Nord de l'île et avons rallié la côte Ouest à la côte Est, séparées de 5km...
Nous avons traversé le "centre" de l'île, accidenté et composé de nombreuses collines.
Un départ un peu tardif à cause de délicieux beignets à l'ananas qui nous ont retenus plus longtemps que prévu (!) nous contraint à marcher aux heures les plus chaudes de la journée...
Nous ne pouvons même pas profiter de l'ombre des arbres car la forêt a là aussi été défrichée pour les mêmes raisons que lors du trek : augmenter les surfaces de production...
Nous arrivons au "Paradis d'Ampanihy", chez Hélène, tout desséché et la faim au ventre.
Pour notre plus grande joie, le cadre est paisible, verdoyant et arboré !
C'est en fait une petite "clairière" joliment aménagée avec des bungalow traditionnels faits de matériaux naturels et un petit restaurant avec une grande terrasse.
Hélène nous accueille avec gentillesse malgré l'heure tardive pour déjeuner.
Nous commandons de belle portion de poisson et crevettes à la sauce coco (avec le lait des noix de coco) pour nous requinquer. Délicieux !
Nous nous y sentons si bien que nous prolongeons un peu le séjour et ne repartons que le lendemain après-midi.
Les jours suivants, nous les passons sur l'île aux Nattes, au Sud de l'île Sainte-Marie. Il faut faire la courte traversée (100m) en pirogue.
De jolis bungalows les pieds dans l'eau nous attendent pour passer du temps à se reposer !
Nous profitons des belles plages de sables blancs et de l'eau chaude et claire du lagon.
Il est déjà temps de repartir en direction de Tana, pour y passer Noël.
Pour les moyens de transport, nous innovons en prenant un bateau de marchandise qui fait la liaison jusqu'à Tamatave...
mardi 27 décembre 2011
La RN5... une route d'enfer !
Quelle surprise au moment d'embarquer à bord du 4x4 bâché...
L'arrière est occupé à moitié par des bagages et des sacs de girofles s'entassent au pied des "banquettes" (comprendre par là, une planche de bois recouverte d'un plastique) jusqu'à leur niveau...
Confort minimum mais intensité du voyage maximale !
En perspective, 2 jours de trajet entassés comme on peut à 18 dans le peu d'espace qu'il reste à l'arrière du bâché sans pouvoir bouger d'un iota ne serait-ce qu'un orteil... L'horreur !
Heureusement, le corps humain est élastique est fini par se mouler à l'espace environnant...
Nous circulons sur une piste de terre, défoncée et chaotique mais par chance : sèche !
Nous longeons la côte et réussissons à apercevoir les superbes plages à travers les lattes en bois de l'armature du bâché.
Première étape : Maroansetra-Mananara : 120km en 12h30 (de 8h à 21h avec 30min de pause pour déjeuner).
C'est environ le temps qu'il faut pour faire Tana-Paris en avion !!!
Deuxième étape : Mananara-Fénérive Est : 200km en 13h30 (de 6h30 à 20h avec 30min de pause à midi)
Nous comptabilisons 31 montés/descentes du taxi-brousse pour franchir des ponts instables, des rivières, ou encore des montées trop raides et 12 bacs.
Les bacs peuvent être soit de solides plate-forme métalliques (cofinancées par l'UE) motorisées, soit ces mêmes plate-forme mais tractées à l'aide d'une corde, soit des radeaux en bambous ou en bois déplacés en plantant de longues tiges de bambous au fond de l'eau.
Cette "épreuve" constitue en fait la réalité des conditions de transport des malgaches sur cette portion de "route" qui n'ont pas d'autre choix que de subir cela.
Ici, peu de personnes possèdent une voiture et les taxi-man optimisent leur déplacement en remplissant au maximum le véhicule.
La fin du trajet est plus "confortable".
Entre Soanirana et Fénérive Est, la RN5 est enfin goudronnée pour le plus grand plaisir de nos fesses et notre dos !
Courte nuit d'étape à Fénérive avant de repartir le lendemain dans le sens inverse et revenir sur nos pas, à Soanirana, ville où on embarque pour l'île Sainte-Marie...
Ce détour par Fénérive nous était indispensable car cette ville possède un distributeur automatique de billets.
Nous n'avions plus un radis, car les banques se font rares sur cette partie de l'île et les distributeurs de billets encore plus..
La dernière ville en possédant un était Antalaha (départ du trek)...
L'arrière est occupé à moitié par des bagages et des sacs de girofles s'entassent au pied des "banquettes" (comprendre par là, une planche de bois recouverte d'un plastique) jusqu'à leur niveau...
Confort minimum mais intensité du voyage maximale !
En perspective, 2 jours de trajet entassés comme on peut à 18 dans le peu d'espace qu'il reste à l'arrière du bâché sans pouvoir bouger d'un iota ne serait-ce qu'un orteil... L'horreur !
Heureusement, le corps humain est élastique est fini par se mouler à l'espace environnant...
Nous circulons sur une piste de terre, défoncée et chaotique mais par chance : sèche !
Nous longeons la côte et réussissons à apercevoir les superbes plages à travers les lattes en bois de l'armature du bâché.
Première étape : Maroansetra-Mananara : 120km en 12h30 (de 8h à 21h avec 30min de pause pour déjeuner).
C'est environ le temps qu'il faut pour faire Tana-Paris en avion !!!
Deuxième étape : Mananara-Fénérive Est : 200km en 13h30 (de 6h30 à 20h avec 30min de pause à midi)
Nous comptabilisons 31 montés/descentes du taxi-brousse pour franchir des ponts instables, des rivières, ou encore des montées trop raides et 12 bacs.
Les bacs peuvent être soit de solides plate-forme métalliques (cofinancées par l'UE) motorisées, soit ces mêmes plate-forme mais tractées à l'aide d'une corde, soit des radeaux en bambous ou en bois déplacés en plantant de longues tiges de bambous au fond de l'eau.
Cette "épreuve" constitue en fait la réalité des conditions de transport des malgaches sur cette portion de "route" qui n'ont pas d'autre choix que de subir cela.
Ici, peu de personnes possèdent une voiture et les taxi-man optimisent leur déplacement en remplissant au maximum le véhicule.
La fin du trajet est plus "confortable".
Entre Soanirana et Fénérive Est, la RN5 est enfin goudronnée pour le plus grand plaisir de nos fesses et notre dos !
Courte nuit d'étape à Fénérive avant de repartir le lendemain dans le sens inverse et revenir sur nos pas, à Soanirana, ville où on embarque pour l'île Sainte-Marie...
Ce détour par Fénérive nous était indispensable car cette ville possède un distributeur automatique de billets.
Nous n'avions plus un radis, car les banques se font rares sur cette partie de l'île et les distributeurs de billets encore plus..
La dernière ville en possédant un était Antalaha (départ du trek)...
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Coup de chapeau à Maroansetra !
Quelques jours de repos bien mérités à Maroansetra où nous avons découvert la fabrication artisanale des chapeaux.
La vannerie est une activité très courante à Madagascar. Les femmes ont des doigts en or pour tresser divers objets comme les vans (pour le trie du riz), les nattes, les paniers et à Maroansetra, elles font également de magnifiques chapeaux !
On vous laisse juger, mais pour nous, certains d'entre eux feraient fureur à Paris, pour des défilés de mode ! Non ?
Présentes sur leur stand toute la journée, les femmes réalisent sous nos yeux de nombreux modèles aux formes et couleurs variées.
Amélie craque pour un un joli chapeau tout simple, un peu ajouré... En plus, la femme du stand est très accueillante.
Nous préparons la suite de notre trajet le long de la côte Est pour descendre vers l'île Sainte-Marie.
Pour repartir de Maroansetra, c'est un peu le même scénario qu'à Antalaha : soit le bateau, soit l'avion, soit, non pas la marche, mais la piste en taxi-brousse !
Après avoir hésité à prendre le bateau, nous optons finalement pour la mythique RN5 en taxi-brousse !
La vannerie est une activité très courante à Madagascar. Les femmes ont des doigts en or pour tresser divers objets comme les vans (pour le trie du riz), les nattes, les paniers et à Maroansetra, elles font également de magnifiques chapeaux !
On vous laisse juger, mais pour nous, certains d'entre eux feraient fureur à Paris, pour des défilés de mode ! Non ?
Présentes sur leur stand toute la journée, les femmes réalisent sous nos yeux de nombreux modèles aux formes et couleurs variées.
Amélie craque pour un un joli chapeau tout simple, un peu ajouré... En plus, la femme du stand est très accueillante.
Nous préparons la suite de notre trajet le long de la côte Est pour descendre vers l'île Sainte-Marie.
Pour repartir de Maroansetra, c'est un peu le même scénario qu'à Antalaha : soit le bateau, soit l'avion, soit, non pas la marche, mais la piste en taxi-brousse !
Après avoir hésité à prendre le bateau, nous optons finalement pour la mythique RN5 en taxi-brousse !
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Trek : clou du spectacle, des caméléons au girofle !
Nous avons traversé le Parc National du Masaola sur une petite distance et vu des espèces végétales et animales dont on ignore le nom... Le guide n'était pas à la hauteur de nos attentes. Dommage.
Cependant, grâce aux yeux perspicaces de nos porteurs, nous avons pu observer de près de jolis caméléons le long de notre parcours !
Les espèces restent à déterminer car notre guide était incapable de s'en souvenir et avait oublié de prendre son carnet aide mémoire... Le choix des guides est un peu la roulette russe ici à Madagascar... Soit ils sont très compétents soit pas !
Mais nous avons pu en profiter pour prendre plein de photos !
Caméléon, reptile de mauvaise augure?
Pour la petite anecdote : le caméléon n'est pas le bienvenu dans les cases, car s'il entre dans une maison, cela est censé annoncer des problèmes voire la mort d'un être cher.
Le clou du spectacle : le giroflier !
La végétation assez dense le long du sentier laisse apercevoir un mélange d'espèces.
Un œil d'occidental ne perçoit pas facilement les cultures ainsi disposées. Pourtant, nous apercevons ça et là, de la vanille, des jacques, des ananas, des girofliers, etc.
Mais le clou de girofle, c'est quoi au juste?
Le clou de girofle, petite tige brune que nous piquons dans les oignons pour parfumer un pot-au-feu, est en fait le bourgeon floral d'un arbre, le giroflier (famille des "myrtacées").
Il a un port conique, avec des feuilles persistantes et épaisses, et se part de grappes de fleurs blanc-rose, dont le sépale (pétale de la base) est coriace et rouge.
C'est cette partie (fleur-sépale) qui est ramassée avant la floraison. La couleur brune que l'on connait signifie que le séchage est optimal.
Outre ses atouts culinaires, ce petit bourgeon floral possède des propriétés antiseptiques et anesthésiques.
Dans chaque village traversé, les clous de girofle aux jolies teintes rouges et roses sèchent au soleil !
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Madagascar
Trek : cultures sur brûlis
La culture sur brûlis, ou "Tavy".
Nous traversons des paysages variés et le guide, à défaut de nous renseigner sur les espèces rencontrées..., nous apportent quelques explications sur les pratiques culturales locales.
Les rizières de fond de vallon sont assez étroites et leur surface trop faible ne parvient pas produire la quantité de riz nécessaire à la subsistance des familles pendant toute une année.
Les pentes des collines sont donc également exploitées.
La forêt primaire disparait petit à petit à la suite des coupes et brûlis successifs.
Les espaces dégagés sont ainsi cultivés sur 1 ou 2 ans maximum puis laissés en l'état pendant 5 ans. Les locaux pratiquent cette rotation afin de permettre au sol de se régénérer...
Ce mode de culture a de forts impacts négatifs :
- perte importante de biodiversité en morcelant la forêt et réduisant l'habitat de nombreuses espèces comme les fameux lémuriens,
- érosion intense des sols qui ne sont plus retenus par la végétation et glissent vers le fond de la vallée,
- lessivage des éléments nutritifs
- sans parler des quantités de CO2 dégagées dans l'atmosphère par les fumées des brûlis.
A l'heure actuelle, les habitants n'ont pas d'autres solutions que de pratiquer ce type de culture sur brûlis, appelée "Tavy", pour nourrir leur famille...
Le riz produit sur les pentes est appelé riz pluvial et ne donne qu'une récolte par an contrairement aux rizières traditionnelles. Il se sème en décembre afin de profiter des pluies de la saison humide jusqu'en avril.
Ainsi, sur notre parcours, partout à l'horizon, de gros panaches de fumée s'élèvent dans le ciel.
Nous traversons des paysages variés et le guide, à défaut de nous renseigner sur les espèces rencontrées..., nous apportent quelques explications sur les pratiques culturales locales.
Les rizières de fond de vallon sont assez étroites et leur surface trop faible ne parvient pas produire la quantité de riz nécessaire à la subsistance des familles pendant toute une année.
Les pentes des collines sont donc également exploitées.
La forêt primaire disparait petit à petit à la suite des coupes et brûlis successifs.
Les espaces dégagés sont ainsi cultivés sur 1 ou 2 ans maximum puis laissés en l'état pendant 5 ans. Les locaux pratiquent cette rotation afin de permettre au sol de se régénérer...
Ce mode de culture a de forts impacts négatifs :
- perte importante de biodiversité en morcelant la forêt et réduisant l'habitat de nombreuses espèces comme les fameux lémuriens,
- érosion intense des sols qui ne sont plus retenus par la végétation et glissent vers le fond de la vallée,
- lessivage des éléments nutritifs
- sans parler des quantités de CO2 dégagées dans l'atmosphère par les fumées des brûlis.
A l'heure actuelle, les habitants n'ont pas d'autres solutions que de pratiquer ce type de culture sur brûlis, appelée "Tavy", pour nourrir leur famille...
Le riz produit sur les pentes est appelé riz pluvial et ne donne qu'une récolte par an contrairement aux rizières traditionnelles. Il se sème en décembre afin de profiter des pluies de la saison humide jusqu'en avril.
Ainsi, sur notre parcours, partout à l'horizon, de gros panaches de fumée s'élèvent dans le ciel.
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lundi 26 décembre 2011
Trek Antalaha-Maroansetra : 4 jours de marche
La route s'achève à Antalaha.
Pour continuer notre voyage le long de la côte Est et rejoindre la ville de Maroansetra plus au Sud, trois possibilités s'offrent à nous :
- l'avion, assez couteux...
- le bateau, peu fiable...
- la marche à pied, assez physique !
Nous optons pour cette dernière solution.
Pendant le week-end, nous avons trouvé un guide, Rolin, solide gaillard de 67ans, pour nous accompagner durant ce trek.
Lundi, nous prenons le taxi-brousse pour nous rendre à Antsahabe, soit 40km de piste en 4h de temps... Nous retrouvons notre guide ainsi que 2 porteurs afin de nous soulager de nos gros sacs...
Journée d'échauffement : nous commençons la randonnée dans l'après-midi pour 2h de marche seulement. Notre guide a ses petites habitudes qu'il sera difficile de faire changer durant le trek...
Les deux autres jours ont été plus intensifs avec 8h de marche soutenue à travers les canaux d'irrigations boueux, les rizières, les rivières. Les sandales ont été bien utiles !
Nous progressons sur un sentier de terre rouge où alternent des montées courtes mais très raides avec des descentes de même ordre.
Par chance, il n'y a pas eu de fortes pluies avant notre départ donc le sol est sec. Pas de glissades.
Dernière partie de trek en 6h, beaucoup plus plate que les étapes précédentes. Nous atteignons la ville de Maroansetra après 1h30 de pirogue.
Cet itinéraire nous a fait traverser de nombreux villages de brousse, très isolés car accessibles à pied uniquement, et pourtant très vivants ! Nous dormons et mangeons dans des gargotes en chemin.
Tous les enfants accueillent notre passage à grands cris de "Bonjour Vahaza" (vahaza = étranger en malgache), avec enthousiasme, sauf quelques uns qui se tiennent à l'écart, craintifs.
Nous avons aussi croisé beaucoup de monde sur le chemin, notamment des porteurs de vanilles ramenant de lourdes charges jusqu'à Antalaha ou encore des femmes de pêcheurs jetant les petits poissons à même le sol sur les abords du sentier afin de les faire sécher au soleil.
Pour continuer notre voyage le long de la côte Est et rejoindre la ville de Maroansetra plus au Sud, trois possibilités s'offrent à nous :
- l'avion, assez couteux...
- le bateau, peu fiable...
- la marche à pied, assez physique !
Nous optons pour cette dernière solution.
Pendant le week-end, nous avons trouvé un guide, Rolin, solide gaillard de 67ans, pour nous accompagner durant ce trek.
Lundi, nous prenons le taxi-brousse pour nous rendre à Antsahabe, soit 40km de piste en 4h de temps... Nous retrouvons notre guide ainsi que 2 porteurs afin de nous soulager de nos gros sacs...
Journée d'échauffement : nous commençons la randonnée dans l'après-midi pour 2h de marche seulement. Notre guide a ses petites habitudes qu'il sera difficile de faire changer durant le trek...
Les deux autres jours ont été plus intensifs avec 8h de marche soutenue à travers les canaux d'irrigations boueux, les rizières, les rivières. Les sandales ont été bien utiles !
Nous progressons sur un sentier de terre rouge où alternent des montées courtes mais très raides avec des descentes de même ordre.
Par chance, il n'y a pas eu de fortes pluies avant notre départ donc le sol est sec. Pas de glissades.
Dernière partie de trek en 6h, beaucoup plus plate que les étapes précédentes. Nous atteignons la ville de Maroansetra après 1h30 de pirogue.
Cet itinéraire nous a fait traverser de nombreux villages de brousse, très isolés car accessibles à pied uniquement, et pourtant très vivants ! Nous dormons et mangeons dans des gargotes en chemin.
Tous les enfants accueillent notre passage à grands cris de "Bonjour Vahaza" (vahaza = étranger en malgache), avec enthousiasme, sauf quelques uns qui se tiennent à l'écart, craintifs.
Nous avons aussi croisé beaucoup de monde sur le chemin, notamment des porteurs de vanilles ramenant de lourdes charges jusqu'à Antalaha ou encore des femmes de pêcheurs jetant les petits poissons à même le sol sur les abords du sentier afin de les faire sécher au soleil.
Nous arrivons à Maroansetra, bien fatigués mais heureux de cette excursion où nous nous sommes régalés de jolis paysages.
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samedi 24 décembre 2011
Antalaha : découverte du tressage de la vanille
C'est ici la capitale de la vanille. Beaucoup de personnes travaille dans les coopératives de trie, avant que les gousses ne soient exportées vers d'autres pays.
La vanille est une culture de rente, dédiée principalement à la vente à l'étranger. Il est d'ailleurs difficile d'en trouver sur les marchés locaux. Il faut passer par des intermédiaires ou des vendeurs ambulants.
La vanille est une orchidée, cultivée dans les pays tropicaux car elle a besoin de chaleur et d'humidité. Elle pousse le long d'un tuteur, généralement un arbre (voir photo ci-dessous), afin de s'élever du sol et de fructifier.
La floraison (voir photo ci-dessus) est courte, elle ne dure que 24h et n'est pas simultanée. Pour optimiser le rendement, la pollinisation se fait manuellement. Quel travail !
Il faut ensuite bien réussir la préparation et le séchage des gousses.
Elles sont ensuite triées selon les qualités recherchées : par longueur, par couleur, par texture et si elles sont fendues ou non...
La mise sur le marché s'effectue presque 1 an après la récolte.
Tant convoitée en cuisine, la vanille coûte très chère en France. Pourtant le montant payé aux paysans malgaches est très faible, malgré le travail que cela représente. Les intermédiaires se font une grosse marge lors de l'exportation...
Sur place, en effet, le prix de la vanille est dérisoire. Une gousse coûte quelques centimes d'euros.
Une autre spécialité de la ville est le tressage des gousses de vanille. Original !
C'est ainsi que la gérante de notre hôtel nous programme une petite visite d'un "atelier"
de tressage de vanille.
En fait, nous allons directement dans une case où
un couple de malgache nous reçoit cordialement, avec un bon verre de jus
d'ananas frais et naturel !! Quel régal après une marche sous la chaleur...
Fièrement, l'homme nous présente une des ses "œuvres" : une Tour Eiffel en vanille tressée, d'au moins 80cm de haut, toute luisante de l'huile qui sort des gousses. Ça rappellerait presque les illuminations de Noël !
Puis nous avons droit à une démonstration de tressage de gousses, pour réaliser un mini panier tout embaumé du délicat parfum de l'épice.
Fait surprenant, c'est l'homme qui tresse, avec agilité, rapidité et minutie, qualités plus souvent attribuées aux femmes...
Nous ne sommes pas insensibles à ce savoir-faire et nous craquons pour un adorable petit ananas tressé, souvenir de cette jolie rencontre.
La vanille est une culture de rente, dédiée principalement à la vente à l'étranger. Il est d'ailleurs difficile d'en trouver sur les marchés locaux. Il faut passer par des intermédiaires ou des vendeurs ambulants.
La vanille est une orchidée, cultivée dans les pays tropicaux car elle a besoin de chaleur et d'humidité. Elle pousse le long d'un tuteur, généralement un arbre (voir photo ci-dessous), afin de s'élever du sol et de fructifier.
La floraison (voir photo ci-dessus) est courte, elle ne dure que 24h et n'est pas simultanée. Pour optimiser le rendement, la pollinisation se fait manuellement. Quel travail !
Il faut ensuite bien réussir la préparation et le séchage des gousses.
Elles sont ensuite triées selon les qualités recherchées : par longueur, par couleur, par texture et si elles sont fendues ou non...
La mise sur le marché s'effectue presque 1 an après la récolte.
Tant convoitée en cuisine, la vanille coûte très chère en France. Pourtant le montant payé aux paysans malgaches est très faible, malgré le travail que cela représente. Les intermédiaires se font une grosse marge lors de l'exportation...
Sur place, en effet, le prix de la vanille est dérisoire. Une gousse coûte quelques centimes d'euros.
Une autre spécialité de la ville est le tressage des gousses de vanille. Original !
C'est ainsi que la gérante de notre hôtel nous programme une petite visite d'un "atelier"
de tressage de vanille.
En fait, nous allons directement dans une case où
un couple de malgache nous reçoit cordialement, avec un bon verre de jus
d'ananas frais et naturel !! Quel régal après une marche sous la chaleur...
Fièrement, l'homme nous présente une des ses "œuvres" : une Tour Eiffel en vanille tressée, d'au moins 80cm de haut, toute luisante de l'huile qui sort des gousses. Ça rappellerait presque les illuminations de Noël !
Puis nous avons droit à une démonstration de tressage de gousses, pour réaliser un mini panier tout embaumé du délicat parfum de l'épice.
Fait surprenant, c'est l'homme qui tresse, avec agilité, rapidité et minutie, qualités plus souvent attribuées aux femmes...
Nous ne sommes pas insensibles à ce savoir-faire et nous craquons pour un adorable petit ananas tressé, souvenir de cette jolie rencontre.
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mercredi 21 décembre 2011
Bonjour la côte de Vanille !
Le 1er décembre, nous prenons la poudre d'escampette, direction Antalaha : "capitale" de la production de vanille.
Avant de quitter Diego, nous prenons notre dernier petit déjeuner de mokarivary (galettes à la farine de riz, légèrement sucrées) avec notre vendeuse préférée qui s'est faite toute belle pour l'occasion avec son masque mahorais ! Ces petits déj. conviviaux et joyeux (malgré la barrière de la langue) vont nous manquer.
(à droite, photo du stand où on déjeune le matin)
Nous quittons Diego en taxi-brousse (van) un peu entassé et secoué sur la route dégradée. Nous atteignons Ambilobe, 120km plus au Sud, en 4h...
Changement de véhicule pour embarquer à l'arrière d'un 4x4 bâché, sur des petites banquettes "très fermes", les pieds sur des sacs de riz. L'espace est optimisé là aussi !
C'est pour nous le premier contact avec la piste et les 4x4 bâchés...
Départ à 16h pour arriver à minuit à Vohémar, 160km plus loin.
La vue sur le paysage est un peu obstruée par les lattes en bois de l'armature de notre "cabine" et la bâche mais on a le temps "d'apprécier" la piste au rythme où va le véhicule.
Heureusement (ou pas vu la puissance du son), ces fins techniciens du bricolage malgache ont placé une enceinte à l'arrière du 4x4 pour nous divertir un peu !
Nous débarquons en pleine nuit à Vohémar secoués comme un Orangina.
Notre taxi-brousse nous dépose à minuit à l'hôtel Coco Plage, fatigués et poussiéreux.
Quelle surprise le lendemain matin de voir la vue depuis notre bungalow ! On ne peut pas être plus proche de la plage...
Merci à l'Union Européenne d'avoir financée la réfection de cette portion de route. Nous apprécions le confort de rouler en van, même serré comme des sardines, sur un bitume plat et régulier qui épargne nos fesses et notre dos !
Nous voyons pour la première fois de notre séjour, une route à "l'occidentale", avec lignes blanches, centrales ET latérales, passages piétons, ralentisseurs à l'entrée des villes, panneaux signalétiques, etc. La totale !
Nous posons enfin nos valises à Antalaha où d'agréables odeurs de vanille embaument la ville.
200km avalés en 5h, quelle rapidité :o)
Nous sommes samedi, la ville est calme et les chèvres broutent tranquillement au pied des panneaux publicitaires, dans le centre ville (voir photo).
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