samedi 24 décembre 2011

Antalaha : découverte du tressage de la vanille

C'est ici la capitale de la vanille. Beaucoup de personnes travaille dans les coopératives de trie, avant que les gousses ne soient exportées vers d'autres pays.

La vanille est une culture de rente, dédiée principalement à la vente à l'étranger. Il est d'ailleurs difficile d'en trouver sur les marchés locaux. Il faut passer par des intermédiaires ou des vendeurs ambulants.

La vanille est une orchidée, cultivée dans les pays tropicaux car elle a besoin de chaleur et d'humidité. Elle pousse le long d'un tuteur, généralement un arbre (voir photo ci-dessous), afin de s'élever du sol et de fructifier.

La floraison (voir photo ci-dessus) est courte, elle ne dure que 24h et n'est pas simultanée. Pour optimiser le rendement, la pollinisation se fait manuellement. Quel travail !
Il faut ensuite bien réussir la préparation et le séchage des gousses.
Elles sont ensuite triées selon les qualités recherchées : par longueur, par couleur, par texture et si elles sont fendues ou non...

La mise sur le marché s'effectue presque 1 an après la récolte.

Tant convoitée en cuisine, la vanille coûte très chère en France. Pourtant le montant payé aux paysans malgaches est très faible, malgré le travail que cela représente. Les intermédiaires se font une grosse marge lors de l'exportation...
Sur place, en effet, le prix de la vanille est dérisoire. Une gousse coûte quelques centimes d'euros.

Une autre spécialité de la ville est le tressage des gousses de vanille. Original !


C'est ainsi que la gérante de notre hôtel nous programme une petite visite d'un "atelier"
de tressage de vanille.
En fait, nous allons directement dans une case où
un couple de malgache nous reçoit cordialement, avec un bon verre de jus
d'ananas frais et naturel !! Quel régal après une marche sous la chaleur...

Fièrement, l'homme nous présente une des ses "œuvres" : une Tour Eiffel en vanille tressée, d'au moins 80cm de haut, toute luisante de l'huile qui sort des gousses. Ça rappellerait presque les illuminations de Noël !

Puis nous avons droit à une démonstration de tressage de gousses, pour réaliser un mini panier tout embaumé du délicat parfum de l'épice.
Fait surprenant, c'est l'homme qui tresse, avec agilité, rapidité et minutie, qualités plus souvent attribuées aux femmes...


Nous ne sommes pas insensibles à ce savoir-faire et nous craquons pour un adorable petit ananas tressé, souvenir de cette jolie rencontre.

mercredi 21 décembre 2011

Bonjour la côte de Vanille !

Le 1er décembre, nous prenons la poudre d'escampette, direction Antalaha : "capitale" de la production de vanille.


Avant de quitter Diego, nous prenons notre dernier petit déjeuner de mokarivary (galettes à la farine de riz, légèrement sucrées) avec notre vendeuse préférée qui s'est faite toute belle pour l'occasion avec son masque mahorais ! Ces petits déj. conviviaux et joyeux (malgré la barrière de la langue) vont nous manquer.
(à droite, photo du stand où on déjeune le matin)


Nous quittons Diego en taxi-brousse (van) un peu entassé et secoué sur la route dégradée. Nous atteignons Ambilobe, 120km plus au Sud, en 4h...


Changement de véhicule pour embarquer à l'arrière d'un 4x4 bâché, sur des petites banquettes "très fermes", les pieds sur des sacs de riz. L'espace est optimisé là aussi !

C'est pour nous le premier contact avec la piste et les 4x4 bâchés...

Départ à 16h pour arriver à minuit à Vohémar, 160km plus loin.

La vue sur le paysage est un peu obstruée par les lattes en bois de l'armature de notre "cabine" et la bâche mais on a le temps "d'apprécier" la piste au rythme où va le véhicule.
Heureusement (ou pas vu la puissance du son), ces fins techniciens du bricolage malgache ont placé une enceinte à l'arrière du 4x4 pour nous divertir un peu !


Nous débarquons en pleine nuit à Vohémar secoués comme un Orangina.

Notre taxi-brousse nous dépose à minuit à l'hôtel Coco Plage, fatigués et poussiéreux.

Quelle surprise le lendemain matin de voir la vue depuis notre bungalow ! On ne peut pas être plus proche de la plage...
Petite journée à se reposer avant de poursuivre plus au Sud, vers Antalaha.


Merci à l'Union Européenne d'avoir financée la réfection de cette portion de route. Nous apprécions le confort de rouler en van, même serré comme des sardines, sur un bitume plat et régulier qui épargne nos fesses et notre dos !
Nous voyons pour la première fois de notre séjour, une route à "l'occidentale", avec lignes blanches, centrales ET latérales, passages piétons, ralentisseurs à l'entrée des villes, panneaux signalétiques, etc. La totale !

Nous posons enfin nos valises à Antalaha où d'agréables odeurs de vanille embaument la ville.
200km avalés en 5h, quelle rapidité :o)
 
Nous sommes samedi, la ville est calme et les chèvres broutent tranquillement au pied des panneaux publicitaires, dans le centre ville (voir photo).