jeudi 23 février 2012

Parc Naturel de l'Isalo : bienvenue dans le « Jurassique Parc » de Mada !

Nous voilà dans le Parc National de l'Isalo, le long de la RN7.
Le paysage est composé d'imposants massifs de grès datant du jurassique, entourés de vastes plaines recouvertes d'une végétation herbacée toute verte à cette période.
Comme nous l'a fait remarqué une personne rencontrée là-bas, on pourrait s'attendre à voir surgir de ce décor, des dinosaures !
Ça rappellerait presque les rocheuses canadiennes, avec ces immenses vallées s'étalant au pied de grands massifs, la forêt en moins...

Malgré le temps brumeux qui se transformera en pluie, nous avons pu découvrir ce beau paysage de canyons parsemé de sites remarquables comme la « piscine naturelle » et la cascade des nymphes.
Mais n'attendez pas a y voir des fées au bord de l'eau car ici, les nymphes sont des grenouilles !!
Notre guide nous parlera plus de la crise politique que traverse le pays que du parc en lui-même, qu'il connaît pourtant bien pour y travailler depuis 16 ans! Néanmoins, les sujets de discussion étaient très intéressants.
 
Des petits cours d'eau érodent le fond des canyons en créant des ravines étroites, sinueuses, peu profondes mais à certains endroits assez escarpées, d'où dépassent le houppier de pandanus (sorte de palmier). 

Dans l'une d'entre elles, un petit plan d'eau idyllique semble n'attendre que nous ! 
C'est la piscine naturelle. 
Blottie au milieu des pandanus, une petite cascade chantante l'approvisionne en eau claire et limpide !
Nous piquons une tête dans ce joli bassin dont le fond est recouvert de sable blanc et tout doux.
Quitte à être mouillés, autant le faire joyeusement, dans un décor de rêve ! Lol
Puis nous continuons la balade sous la pluie pour arriver au pied de la cascade des nymphes : l'eau se jette dans un bassin circulaire depuis une falaise de 20 mètres de haut environ.
Un rayon de soleil mettra le feux dans ce décor d'eau, de roches, de mousses et de fougères.

Sur le chemin du retour, nous tombons nez à nez avec les fameux lémurs catta, avec leur bouille de peluche et une longue queue annelée noire et blanche. Ils profitent de cette brève éclaircie pour aller manger quelques baies.
Peu farouches, nous pouvons les observer de près. Quelle chance !


Pendant cette journée de promenade, nous avons pu voir différents végétaux : des Pachypodiums rosulatum Gracilis, Aloes isaloensis, Kalanchoe, Pervenche de mada, autres xérophytes et des orchidées.

Sans oublier les animaux.
En plus des lémuriens, on a vu :
- des oiseaux : le Bulbul noir et le Dyal malgache,
- mais aussi des caméléons : Furcifer ousletii et/ou le Caméléon de Person qui est le plus grand caméléon de l'île et dont la langue peut mesurer 16cm à l'âge adulte ! Les insectes n'ont qu'à bien se tenir... lol
 
 Très difficile de quitter l'hôtel Chez Alice tant notre petit bungalow avec vue sur l'Isalo est agréable et calme, et où plein de caméléons s'y promènent naturellement !

Le cyclone à l'accent italien : Giovanna

Rien à voir avec l'Italie pourtant...
Ce cyclone Giovanna, qui s'est formé dans l'Océan indien, est passé à 300km au Nord de la Réunion avant de toucher Madagascar à la mi-février.

Il est entré par le port de Tamatave, a ravagé une partie de la capitale (Tananarive) puis s'est dirigé sur Morondava. Après un petit tour dans le canal du Mozambique pour reprendre des forces, le cyclone est revenu nous rendre visite au Sud-Ouest de Mada, à Tuléar, avant de repartir pour de bon...

En chemin, les stigmates de son passage sont importants : des dizaines de morts, des milliers de sinistrés. 

En taxi-brousse entre Morondava et Antsirabe, nous avons croisé le cyclone et subi la colère des cieux: trombes d'eau et rafales de vent violentes.

Heureusement, nous n'étions pas au cœur du phénomène et avons pu arriver à bon port.

La ville d'Anstirabe était cependant marquée : arbres déracinés, poteaux électriques cassés, panneaux publicitaires pliés, etc.


De même, sur la route nous menant à Fianarantsoa que nous prendrons le surlendemain, nombreux arbres en travers de la route, coulées de boue sur la chaussée,etc.

Heureusement, les villageois avaient déjà commencé le déblayage à l'aide de hachettes et de bêches !

S'il fallait attendre l'intervention de l'Etat, la route serait sans doute encore coupée aujourd'hui...