mardi 27 décembre 2011

Trek : cultures sur brûlis

La culture sur brûlis, ou "Tavy".

Nous traversons des paysages variés et le guide, à défaut de nous renseigner sur les espèces rencontrées..., nous apportent quelques explications sur les pratiques culturales locales.

Les rizières de fond de vallon sont assez étroites et leur surface trop faible ne parvient pas produire la quantité de riz nécessaire à la subsistance des familles pendant toute une année.

Les pentes des collines sont donc également exploitées.
La forêt primaire disparait petit à petit à la suite des coupes et brûlis successifs.
Les espaces dégagés sont ainsi cultivés sur 1 ou 2 ans maximum puis laissés en l'état pendant 5 ans. Les locaux pratiquent cette rotation afin de permettre au sol de se régénérer... 

Ce mode de culture a de forts impacts négatifs :
- perte importante de biodiversité en morcelant la forêt et réduisant l'habitat de nombreuses espèces comme les fameux lémuriens,
- érosion intense des sols qui ne sont plus retenus par la végétation et glissent vers le fond de la vallée,
- lessivage des éléments nutritifs
- sans parler des quantités de CO2 dégagées dans l'atmosphère par les fumées des brûlis.

A l'heure actuelle, les habitants n'ont pas d'autres solutions que de pratiquer ce type de culture sur brûlis, appelée "Tavy", pour nourrir leur famille...

Le riz produit sur les pentes est appelé riz pluvial et ne donne qu'une récolte par an contrairement aux rizières traditionnelles. Il se sème en décembre afin de profiter des pluies de la saison humide jusqu'en avril.

Ainsi, sur notre parcours, partout à l'horizon, de gros panaches de fumée s'élèvent dans le ciel.






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