Quelle surprise au moment d'embarquer à bord du 4x4 bâché...
L'arrière est occupé à moitié par des bagages et des sacs de girofles s'entassent au pied des "banquettes" (comprendre par là, une planche de bois recouverte d'un plastique) jusqu'à leur niveau...
Confort minimum mais intensité du voyage maximale !
En perspective, 2 jours de trajet entassés comme on peut à 18 dans le peu d'espace qu'il reste à l'arrière du bâché sans pouvoir bouger d'un iota ne serait-ce qu'un orteil... L'horreur !
Heureusement, le corps humain est élastique est fini par se mouler à l'espace environnant...
Nous circulons sur une piste de terre, défoncée et chaotique mais par chance : sèche !
Nous longeons la côte et réussissons à apercevoir les superbes plages à travers les lattes en bois de l'armature du bâché.
Première étape : Maroansetra-Mananara : 120km en 12h30 (de 8h à 21h avec 30min de pause pour déjeuner).
C'est environ le temps qu'il faut pour faire Tana-Paris en avion !!!
Deuxième étape : Mananara-Fénérive Est : 200km en 13h30 (de 6h30 à 20h avec 30min de pause à midi)
Nous comptabilisons 31 montés/descentes du taxi-brousse pour franchir des ponts instables, des rivières, ou encore des montées trop raides et 12 bacs.
Les bacs peuvent être soit de solides plate-forme métalliques (cofinancées par l'UE) motorisées, soit ces mêmes plate-forme mais tractées à l'aide d'une corde, soit des radeaux en bambous ou en bois déplacés en plantant de longues tiges de bambous au fond de l'eau.
Cette "épreuve" constitue en fait la réalité des conditions de transport des malgaches sur cette portion de "route" qui n'ont pas d'autre choix que de subir cela.
Ici, peu de personnes possèdent une voiture et les taxi-man optimisent leur déplacement en remplissant au maximum le véhicule.
La fin du trajet est plus "confortable".
Entre Soanirana et Fénérive Est, la RN5 est enfin goudronnée pour le plus grand plaisir de nos fesses et notre dos !
Courte nuit d'étape à Fénérive avant de repartir le lendemain dans le sens inverse et revenir sur nos pas, à Soanirana, ville où on embarque pour l'île Sainte-Marie...
Ce détour par Fénérive nous était indispensable car cette ville possède un distributeur automatique de billets.
Nous n'avions plus un radis, car les banques se font rares sur cette partie de l'île et les distributeurs de billets encore plus..
La dernière ville en possédant un était Antalaha (départ du trek)...
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